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  • Photo du rédacteurÉtienne

Un livre - Les vertus de l'échec

Dernière mise à jour : 8 sept. 2019


En Europe (plus particulièrement en France), échouer est mal perçu. Beaucoup y voient une faiblesse, une faute, un trop peu d’expérience... Pourtant, dans son livre, Charles Pépin nous présente l’échec comme une nécessité à la réussite. Au fil de ces 230 pages, il parle de l’importance de vivre des échecs avant de réussir. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling, Barbara,… tous ont vécus des échecs cuisants tout au long de leur vie avant de s’accomplir. C’est à travers les parcours de ces personnes (et de nombreux autres) que Charles Pépin nous montre comment chaque épreuve peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant.

"Je n’ai pas échoué des milliers de fois, j’ai réussi des milliers de tentatives qui n’ont pas fonctionné." Thomas Edison


1. Échouer pour apprendre plus vite (p.15)

Durant son enfance, Rafael Nadal a perdu beaucoup de matchs et a eu une incapacité à maîtriser la technique du coup droit classique qui l’a contraint à développer ce coup droit si personnel… Il lui a fallu du temps avant de devenir le champion qu’il est aujourd’hui. Selon lui, s’il n’avait pas échoué si vite, il ne serait jamais devenu l’homme et le tennisman qu’il est aujourd’hui.

Comme dirait Pépin, « Plus vite nous échouons, plus vite nous nous questionnons. C’est la condition de la réussite ! ».

En effet, la réussite vient avec l’expérience, et l’expérience s’acquière avec une succession de réussite et d’échec. Ainsi, échouer nous permet d’en apprendre plus sur nous-mêmes, et, avec de bonnes questions, cela nous permet de réfléchir à comment mieux rebondir, comment mieux voir la situation et comment réussir la prochaine fois.

2. Ce que nous offre l’échec (p.27)

Lorsque nous vivons un échec, est-ce une porte qui se ferme ou une fenêtre qui s’ouvre ? Tout est une question d’état d’esprit. Un échec reste un échec si nous décidons que c’est échec. Un échec est un apprentissage si nous décidons d’ouvrir cette fenêtre et de voir ce que nous avons appris.

"J’ai raté 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et je l’ai manqué. J’ai échoué encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi j’ai réussi." Michael Jordan.

Michael Jordan cumule le plus de titres NBA de toute l’histoire des Etats-Unis. Seulement, lorsqu’il relate son parcours, il le voit jalonné d’autant d’échecs que de succès, ce qui l’a d’ailleurs amené à la réussite. Il sait qu’il est devenu Michael Jordan lorsqu’il a manqué tous ces tirs de la victoire.

Un échec nous offre toujours quelque chose. Comme le verre à moitié plein ou à moitié vide, la question est de savoir ce que nous décidons de regarder…

3. Une façon d’apprendre l’humilité (p.63)

Échouer nous fait l’effet de « redescendre sur terre », se voir tel que l’on est, avec réalisme. Ce qui est un grand atout lorsqu’il s’agit de se construire son identité de réussite. Dans le sport, les entraineurs sont bien conscients qu’il n’y a rien de pire que l’orgueil, cette assurance de se sentir intouchable. Quelque fois, rien ne vaut une bonne défaite pour « redescendre sur terre » afin d’être plus concentré, plus conscient de ses forces et de ses fragilités, … en d’autre mots, être plus humble.

Car la roue tourne et elle tournera toujours. Un jour nous pouvons vivre une multitude de réussites, le lendemain, les échecs peuvent pleuvoir sur notre tête sans que nous ne puissions y faire quoique ce soit. L’humilité, dans ces cas-là, nous aide à prendre du recul et à redéfinir nos priorités en fonction de ce que nous sommes capables de faire à ce moment-là.

4. La douleur que cause l’échec (p.113)

Parfois, face à un échec, nous avons l’impression que nous ne valons plus rien, que notre vie ne se résume à rien d’autre qu’à un trou sans fond, noir, vide et impossible à remonter… seulement, cette douleur tire ses racines pour une grande partie dans notre mode vie. En effet, nous sommes dans une culture ou nous confondons « avoir raté » et « être un raté ». Comme dit Charles Pépin, nous prenons l’échec de notre projet pour celui de notre personne, comme si nous arrêtions la musique à cause d’une fausse note…

Évidemment, après un échec, il est intéressant et nécessaire de chercher les raisons qui permettront de comprendre pourquoi ça n’a pas marché, mais, pour ne pas se laisser enfermer par la douleur d’avoir échouer, il est aussi extrêmement important de prendre du recul et de voir cet échec comme un épisode de sa vie, au même titre que les épisodes de réussites…



Au fil de ces pages, Charles Pépin nous montre qu’échouer est une nécessité et qu’il est possible de voir ses échecs comme un moyen de rebondir pour aller encore plus haut et plus loin. Bien sûr, échouer n’est jamais facile mais il est possible de relativiser. La vie est faite de hauts et de bas et vouloir réussir à tout prix sans échouer une seule fois relève de l’impensable. Toutes les personnes qui ont réussis ont échoué, se sont remises en question, ont arrêté, ont recommencé… Toutes ces personnes sont des êtres humains, comme vous, comme moi, avec leurs forces et leurs fragilités. Un échec est donc quelque chose d’inévitable. La seule chose qui puisse faire la différence est l’état d’esprit dans lequel nous décidons d’être. Voulez-vous tout arrêter ? Ou êtes-vous prêt à vous retrousser les manches et à continuer ?

« Je ne dis pas que c’est facile, je dis juste que ça en vaut le coup ! »


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