« Si tu te comportes bien, que tu as de bonnes notes, que tu vas dans une bonne école, que tu obtiens de bons diplômes, alors tu auras une bonne vie ! »
« La vie, c’est pas drôle ! Il faut se battre pour réussir ! », « Œil pour œil, dent pour dent ! », « On est dans un monde de requin, il n’y a pas de place pour les faibles ! », « Tu veux être heureux ? Achète une voiture ! »…
Avez-vous déjà, vous aussi, entendu des personnes vous dire ce type de phrases ? Comme s’il n’existait qu’un seul schéma de vie se résumant en âge et en cases : à 10 ans, il faut être bon en classe, à 16 ans, il faut choisir son orientation professionnelle, à 18 ans, il faut entrer à l’université, à 26 ans, il faut avoir son diplôme et commencer un travail et, à 30 ans, il faut être marié et être parent… et à partir de là, la vie peut « enfin » commencer sur une route déjà toute tracée…
Comme si le bonheur ne se trouvait que sur cette « route »…
Seulement…
Seulement, je connais des personnes qui ont quitté l’école à 16 ans pour commencer à travailler et qui sont toujours autant passionnés, j’en connais qui sont sortis des études à 26 ans et qui ont décidé de bifurquer vers une autre voie, j’en connais qui se sont mariés à 22 ans d’un amour sincère et qui aujourd’hui sont devenus amis, j’en connais qui se sont rencontrés à 47 ans et qui sont heureux d’avoir tant attendu, j’en connais qui ont toujours leur âme d’enfant et qui ont décidé de devenir artiste, j’en connais qui ont percés dans leur domaine à l’âge de 52 ans, j’en connais qui ont 67 ans et qui se découvrent encore de nouvelles passions, j’en connais qui aiment par-dessus sortir des sentier battus et qui trouvent leur bonheur dans cet inconnu…
Certains diront peut-être que c’est bien beau tout ça mais qu’il faut « revenir à la réalité » ! Que la vie c’est du sérieux et qu’il faut planifier, organiser et surtout, surtout, ne rien laisser au hasard…
Mais que va-t-il se passer si nous pensons tous comme ça ? Que va devenir notre âme d’enfant ? Cet enfant qui a besoin de rêver, qui aime se créer des histoires rocambolesques et s’émerveiller devant la beauté de la vie ?
Ne serait-ce pas la petite voix qui s’exprime ? Cette petite voix dans notre tête qui déteste le changement car ça lui fait peur… Cette petite voix qui va nous faire penser à l’échec avant de nous montrer la réussite…
Oui, l’échec peut arriver pour celui ou celle qui ose être soi. Mais l’échec n’est-il pas un apprentissage ? Un bébé chute en moyenne 2000 fois avant de réussir à marcher… doit-on dire qu’il échoue 2000 fois où qu’il trouve 2000 façons de ne pas marcher ?
Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience que pour offrir un monde meilleur à nos enfants, nous devons changer nos modes de vie. Ce changement commence dans notre cœur et notre tête. Ne commence-t-il pas par ne plus suivre ces règles vieilles d’il y a 200 ans ?
Soyons déraisonnables
Alors, dans le respect de soi, des autres et de la vie, soyons déraisonnables face aux règles et aux discours que nous entendons. Nous n’avons qu’une vie, c’est la nôtre et elle nous appartient. Personne n’a le droit de nous empêcher de rêver et personne ne pourra réaliser nos rêves à notre place !
Que ce soit à 20, 30, 50 ou 70 ans, un rêve reste un rêve, et parce que c’est un rêve, il mérite d’avoir sa chance…
Nous avons tous au fond de nous-mêmes cette pépite qui ne demande qu’à rayonner dans ce monde. Et au fond, ce qui fait peur, ce n’est pas l’échec… Ce qui fait peur, c’est de briller ! Briller tellement que tout le monde nous verra ! Pourtant c’est en brillant, en étant soi et en faisant fi des commentaires et des avis des médisants, que nous pourrons vivre notre vie et enfin amener ce changement tant espéré et tant attendu.
Alors pour nous, pour notre vie, pour notre monde, soyons déraisonnables, osons, brillons et vivons selon la plus belle définition de nous-mêmes.