top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurÉtienne

Le pouvoir des affirmations

Dernière mise à jour : 8 sept. 2019


« La plus grande force réside en la connaissance et l’acceptation de ses fragilités »

Gabriel Ringlet

Adolescent, j’ai été en proie à un bégaiement si fort qu’il m’a longtemps été difficile de m’accepter totalement. Ce bégaiement a vite été accompagné d’une faible estime personnelle, d’une conviction que je ne valais rien et d’une grande timidité. Je ne croyais pas en moi et j’en ai souffert pendant plusieurs années... Puis, un jour, au détour d’une conversation, je me suis rendu compte que je ne pouvais plus vivre de la sorte, que si je continuais à croire les moqueries et les critiques, il me serait impossible de vivre la vie calme et sereine que je rêvais… Cette prise de conscience s’est manifestée par un « tilt » : J’ai compris que je pouvais avoir un impact sur mes pensées, mes émotions et, au final, sur mon estime personnelle… Bien entendu, j’ai mis des années à reconstruire ce qui était détruit au fond de moi, mais ce fameux « tilt » n’a eu besoin que de quelques secondes pour me faire totalement changer de trajectoire. Avec lui, j’ai pris conscience que j’avais le choix : Soit je continuais à écouter et à croire ce qu’affirmait mes camarades de classe : « Tu es nul ! », « Tu ne sais pas parler ! », soit je décidais de prendre soin de moi et de m’accepter tel que j’étais.

C’est donc par des mots et des affirmations que j’ai réussi à me reconstruire. Au lieu de me dire « Je ne suis pas capable », j’ai commencé par me dire « Je fais de mon mieux ! », puis « Je peux le faire ! », pour enfin arriver à « Je suis capable ! ». Comme la construction d’un édifice, il a fallu commencer par les fondations pour finir par les finitions.


Ainsi, même si les mots ont la capacité d’humilier et de faire souffrir, ils peuvent aussi (et surtout !) élever, rassurer, rassembler, … Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir conscience que rabaisser l’autre ne sert à rien car cela fait souffrir non seulement la personne concernée mais aussi nous-même. Mais qu’en est-il de nous ? Combien parmi nous ont l’habitude de s’auto-saboter ? D’affirmer ne pas être à la hauteur ? De ne pas se sentir capable ? À l’image de cet adolescent que j’étais, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis dit « Je suis un idiot ! », « Je ne vaux rien ! »…

Connaître et accepter ses fragilités

Les affirmations ont cette capacité de nous faire prendre conscience de nos forces et de nos fragilités. La différence est qu’une affirmation positive permet de nous ouvrir et d’être bienveillant envers qui nous sommes, tandis qu’une affirmation négative nous montre nos fragilités tout en nous empêchant de nous accepter entièrement…

Accepter ses fragilités revient donc à reconnaître son humanité et son imperfection. C’est admettre que nous ne pouvons pas être « au top » tout le temps, que nous sommes faillibles et qu’il y aura toujours une part d’incertitude. Accepter cela permet justement d’être fort ! Pas cette force brutale et vide de sens, non, la force humaine, celle qui est belle et qui donne du sens à notre vie ! Celle qui nous rend heureux car elle nous permet de nous réaliser.

Ainsi, quand vous vous rabaisserez, prêtez une oreille attentive et bienveillante à cette part de vous-même qui fait partie de votre être. Donnez-lui toute votre attention et cherchez à changer les mots que vous utilisez. Les affirmations ont ce magnifique pouvoir de changer notre regard sur nous-mêmes et sur notre vie. Le changement commence dans sa façon de se voir et de s’aimer et il n’y a rien de plus fort et de plus beau que de s’entendre dire « Je m’aime ».


107 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page