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Faire de sa vie un chef d'oeuvre

Photo du rédacteur: ÉtienneÉtienne

Dernière mise à jour : 8 sept. 2019


Chef-d’œuvre : ce qui est parfait dans son genre.

Je suis convaincu que chaque individu a la capacité de faire de sa vie un chef-d’œuvre.

Je pense même que le but de notre vie est que celle-ci devienne un chef-d’œuvre !

Dans mon activité de coach, conférencier et auteur, je rencontre de plus en plus de personnes en quête de sens. Quête de sens dans la vie personnelle, quête de sens dans la vie professionnelle, quête de sens dans les choix à faire, dans les loisirs, dans la manière de vivre,…

Cette quête reflète, selon moi, un réel besoin et une profonde envie de (re)mettre de l’humanité et de la bienveillance dans sa propre vie et dans un monde au futur incertain.

Quel avenir pour moi ? Pour mes enfants ? Quelle sera ma vie ? Aurons-nous assez d’énergie et de ressources pour vivre ensemble et en paix ?... Aujourd’hui, ces questions (et bien d’autres) font partie de notre quotidien et, pour y répondre, nous sommes de plus en plus nombreux à prendre en compte et écouter un acteur pendant trop longtemps mis de côté : moi.

Moi, mon humanité, ma spécificité, ce qui fait ma différence et ma particularité.

Pour la plupart, nous avons grandi dans une culture où il n’est pas bon de penser à soi. C’est égoïste, c’est mal. Je suis sûr que vous avez aussi connu cette personne qui vous disait, alors que vous n’étiez qu’un enfant : « Arrête de penser à toi ! Pense aux autres ! ». Pourtant, quand on réfléchit au sens de sa vie et à la couleur qu’on souhaiterait lui donner, il est primordial de penser à soi, car c’est en pensant à soi que l’on peut penser aux autres. C’est en prenant soin de soi que l’on peut prendre soin des autres. Autrement, si nous ne nous remplissons pas de choses qui nous font du bien, si nous ne prenons pas soin de nous-même, comment pourrions-nous avoir assez d’énergie pour être avenant, accueillant, chaleureux et ouvert aux autres ?

Répondre avec bienveillance et lucidité à « Que puis-je faire, moi, pour me sentir équilibré et vivant ? » nous permet alors de nous ouvrir à d’autres réflexions, elles, tournées vers les autres : « Que puis-je faire pour offrir à mes enfants un monde meilleur ? Que puis-je faire pour faire ma part ? »

Dans notre culture, le mot « égoïsme » est négativement connoté. Être égoïste aurait comme signification de ne penser qu’à soi sans penser aux autres… Seulement, croire cela revient à se cacher une partie de la vérité. Il y a en réalité le bon et le mauvais égoïsme. Le mauvais égoïsme est la personne qui ne va réellement penser qu’à elle-même, sans se préoccuper de son entourage, de l’impact qu’elle peut avoir, se coupant de tout et de tout le monde. Le bon égoïsme est fondamentalement différent, c’est cette personne qui sait qu’elle doit penser à elle pour pouvoir s’ouvrir aux autres, qu’il est important de prendre soin d’elle pour être pleine d’énergie pour son entourage.

Ce bon égoïsme est l’une des bases pour qui cherche du sens dans son quotidien : « Que puis-je faire, moi, pour me sentir heureux ? ». La réponse commencera inévitablement par ce simple mot : « Je ».

Puis, à partir du moment où le « Je » prend sa place dans notre réflexion, vient une notion aux allures de lever de soleil : faire de sa vie un chef-d’œuvre !

Utopie ? Rêve ? Peut-être… et pourtant, pourquoi pas ? Rien n’est écrit d’avance, rien n’est prédit, nous pouvons avoir un impact sur notre vie, nous avons la faculté de choix, la capacité de se remettre en question et de changer de direction.

Ma plus grande conviction est que nous avons tous la capacité de faire de notre vie un chef-d’œuvre. Pour y arriver, pour pouvoir se dire le soir en se couchant « Je m’aime, j’aime ma vie, je suis fier de moi, de ce que je fais et de ce que je vis », il est nécessaire de prendre du recul sur soi, sur sa vie, de s’ouvrir à la magnifique personne que nous sommes et d’accepter de vivre selon la plus belle définition de nous-même.

Nous allons voir ensemble quatre principes qui, pour moi, sont les fondements d’une vie aux couleurs de chef-d’œuvre. Ces quatre principes vont de pair et ils ont été pensés et conçus dans un ordre chronologique pour se renforcer et s’additionner les uns avec les autres.

1/ Ce pour quoi je suis naturellement doué :

Se regarder honnêtement et miser sur ses forces. Avoir le courage d’accepter que « je ne suis pas parfait, que je peux être stressé et stressant, colérique, impatient, trop grand, trop gros, trop maigre… à mon goût ». Accepter sans jugement et sans honte nos fragilités libère notre attention et nous aide à voir nos forces : « Je suis honnête, j’ai un grand cœur, je fais bien à manger, j’aime aider les autres, je suis ouvert, ... ».

Nous vivons dans un monde où de puissantes énergies font tout pour nous faire douter de nous-mêmes et de notre humanité. Et pourtant, nous n’avons jamais vécu dans un monde aussi connecté, aussi ouvert et aussi humain. Il suffit de sortir de chez soi, de passer au-dessus des fragilités et des défauts humains des autres pour voir, qu’au fond et dans la très grande majorité, nous voulons tous la même chose : le bonheur pour nous, notre famille, nos amis et le monde qui nous entoure !

Le but de ce premier principe n’est pas de regarder notre vie et notre monde avec des lunettes roses aux couleurs de fausse perfection, mais d’ouvrir notre regard et de prendre conscience de tout ce qui rend notre vie belle, de ce qui fait que nous sommes uniques en notre genre.

L’histoire du colibri, tirée d’une légende amérindienne et reprise par Pierre Rabhi et son équipe, nous le montre magnifiquement bien. Cet oiseau d’à peine 8 cm de long voit le feu qui détruit son habitat. Il a conscience de sa petite taille mais (et surtout !) il a aussi conscience de ses forces : il sait voler, aller vite et il a cette merveilleuse conviction qu’ensemble, tout est possible ! Ainsi, même si son bec est petit, même si, tout seul, il a peu de chance d’éteindre l’incendie, il décide de regarder la situation avec lucidité et de miser sur ses forces pour faire sa part, c’est-à-dire tenter d’éteindre le feu et montrer l’exemple. Voilà selon moi sa véritable force : il montre l’exemple et ne s’inquiète pas du « quand dira-t-on ? ». Les animaux, effrayés par ce feu dévorant et ne sachant pas comment réagir, sont étonnés de voir ce si petit animal se démener. Le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui demande alors : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! ». Et le colibri lui répond : « Je le sais, mais je fais ma part ».

Le colibri est lucide, il a conscience que sa principale force n’est pas d’avoir la capacité d’éteindre le feu, mais de faire sa part et, comme dirait Gandhi, d’incarner le changement qu’il souhaite voir.

En ça, le colibri fait de sa vie son chef-d’œuvre.

La suite de l’histoire, dans notre monde actuel, ne tient qu’à nous. Allons-nous rester spectateur de ce feu dévorant en mettant notre regard sur nos fragilités ou allons-nous les regarder, les accepter et miser sur nos forces, sur ce pour quoi nous sommes naturellement doués et faire notre part ?

C’est pourquoi tout n’est qu’une question de regard. Soit nous décidons de mettre notre attention sur ce qui nous cause tant de soucis en nous laissant entraîner dans une mélancolie du « tout va mal » et du « je ne peux rien faire », soit nous décidons de mettre notre attention sur nos forces, nos talents, sur ce qui nous est facile et inné. Choisir cette option nous permettra de nous sentir capables, de croire en nous, de renforcer notre estime personnelle, d’être fiers de nous et de nous aimer.

2/ S’autoriser à rêver

Il faut travailler, il faut gagner de l’argent, il faut épargner, il faut acheter une maison, il faut se marier, il faut avoir des enfants, il faut… Même si le « faire » a son importance, il est, à mon goût, trop présent dans nos réflexions. Quand il faut, quand on doit, il n’y a plus de choix, plus de libre arbitre et plus de liberté d’être.

S’autoriser à rêver revient à se séparer du faire et du devoir pour entrer dans l’être, dans le « j’ai envie de… » et le « je choisis de… ». Immédiatement, le choix revient : « J’ai envie d’écrire un livre et je vais consacrer du temps à ça ». Je viens de faire le choix de penser à moi, de m’ouvrir à mes envies, je viens de m’autoriser à rêver et à rendre mes rêves réalité. Peut-être que je ne vais jamais finir ce livre, peut-être que je vais en écrire qu’un seul chapitre… peut-être aussi que je vais écrire un best-seller qui me permettra de voyager à travers le monde… Qui sait… Et quelle importance d’ailleurs ?

Si je ne m’autorise pas à rêver, si je suis convaincu, dès le départ, que ce rêve est irréalisable et qu’il faut revenir sur terre, je ne me donnerai pas ce pétillement dont j’ai tellement besoin dans mon quotidien et je n’aurai aucune chance de réaliser ce qui est si important pour moi. Par contre, si je décide de lever les yeux vers les étoiles, de rêver, si je choisis de faire ce qui, à l’instant présent, est important pour moi et de me donner une chance parce que j’en ai envie et besoin, mes chances d’y arriver seront directement plus importantes.

Car un rêve n’est pas seulement fait pour être réalisé… C’est aussi et surtout fait pour se sentir vivant !

Comme pourrait le penser le Colibri « Mon rêve est de continuer à vivre dans cette forêt et je choisis de tout faire pour y arriver. Pour cela, je vais tenter d’éteindre le feu et surtout, je vais montrer l’exemple. ». Même si sa forêt brûle, au lieu de se résigner, il fait le choix de s’autoriser à rêver, de se dire « c’est possible » et, en montrant l’exemple et en disant cette simple phrase « Je le sais, mais je fais ma part », il espère que les autres animaux viendront l’aider. À l’instant « T » il sent que c’est la meilleure des choses à faire.

S’autoriser à rêver nous permet de donner un sens à notre existence. En nous ouvrant à cette réflexion, immédiatement, nous nous posons des questions intérieures, intimes et humaines : « Qu’est-ce que j’aime ? Qu’est-ce qui est important pour moi ? Qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Qu’est-ce qui donne du sens à ma vie ? Quelle est ma passion ?... ». Ces questions sont la nourriture de notre cœur et de notre âme. Elles sont aussi importantes et vitales que manger, boire ou dormir. Sans elles, impossible d’être heureux, de se sentir vibrer.

La suite logique de ces questions est toute naturelle : comment puis-je faire pour rendre mes envies réelles ? Il ne s’agit pas de vainement chercher la lampe d’Aladin, mais de se regarder, avec honnêteté et lucidité, de miser sur ses forces et de s’entourer si nécessaire pour consolider ses fragilités. Il ne s’agit pas non plus de foncer tête baissée sans regarder autour de soi, sans voir les rencontres que l’on peut faire et les opportunités que l’on croisera sur notre route, mais de profiter, de respirer et de savourer le voyage. Car même si la route vers ses rêves est promesse de moments magiques et inoubliables, elle est aussi longue et parsemée d’embûches.

C’est pourquoi notre chef-d’œuvre doit pouvoir se nourrir, sinon, il perdra en énergie, en texture et, tôt ou tard, il s’épuisera. Cette nourriture est ce qui répond au sens que nous donnons à nos rêves et, au final, à notre vie.

Cette nourriture est le troisième principe.

3/ La gratitude ou ce que je peux donner au monde

Nous sommes des êtres humains pourvus d’émotions, de ressentis, de pensées, … en d’autres mots, nous sommes des êtres de relation. Même si certains réseaux sociaux et médias essaient de nous prouver le contraire, nous avons besoin les uns des autres pour être heureux. Si vous en doutez, repensez la dernière fois où vous étiez réellement heureux. Pas ce bonheur éphémère dû à une notification sur votre téléphone qui, en sonnant, a déclenché en vous une impatience du « Qui pense à moi ? », non, un réel bonheur, celui de se sentir connecté à d’autres, de se sentir utile, de sentir que l’autre vous aime pour ce que vous êtes et non pour ce que vous rêvez d’être.

Je pense avoir peu de chances de me tromper en affirmant que le dernier moment où vous vous êtes réellement senti heureux était un moment où vous étiez en compagnie d’une personne (ami(e), famille, ….), d’un élément de la nature et/ou d’un animal.

Nous avons besoin des uns des autres pour nous sentir existé, aimé et reconnu. C’est d’ailleurs lorsqu’on passe un bon moment en famille ou entre amis que l’on se dit qu’on a de la chance de les avoir dans notre vie. C’est aussi dans ces moments qu’une petite voix au fond de notre cœur nous dit que sans eux, notre vie aurait moins de couleur…

Repensez à la dernière fois où vous avez ressenti un profond sentiment de reconnaissance, d’émerveillement et de surprise… Laissez cette lecture quelques instants et remémorez-vous ce moment…

Que se passe-t-il au fond de vous ? Sentez-vous les papillons qui vous chatouillent ? Le sourire qui vous vient ? La bonne humeur qui vous dit « bonjour » ?

Ce que vous venez de ressentir est une émotion de gratitude.

La gratitude a cette magnifique faculté de nous faire prendre conscience que nous avons besoin les uns des autres pour grandir, être heureux et trouver du sens à ce que l’on fait. Ainsi, en étant sur un chemin de vie aux allures de chef-d’œuvre, mettez en avant cette notion de donner au monde gratuitement, sans arrière-pensée et sans calcul en ayant la conviction que nous sommes tous liés et que ce que vous donnez à quelqu’un, au fond, vous vous le donnez à vous aussi. Ce sont les gens qui donnent qui reçoivent le plus. Donner ne veut pas seulement dire donner son argent, non, cela veut aussi dire donner de son temps, de son énergie, de son sourire, de ses talents, …

Donner gratuitement tant que c’est juste pour vous, tant que vous ne vous y perdez pas, car si vous vous y perdez, tôt ou tard, votre vie vous rattrapera en vous disant « Maintenant, tu dois t’occuper de toi ».

Ces trois principes ne s’arrêtent pas là. Il manque le ciment, ce qui va consolider le tout et ce qui va nous aider à nous engager…

4/ Se décider, être constant et rester lucide

Faire de sa vie un chef-d’œuvre ne demande qu’une seule et unique condition : Se décider.

Se décider à s’engager dans cette quête personnelle, sur ce chemin fait d’inconnu et de surprise. Puis, une fois cette décision prise, prendre conscience des deux plus important ingrédients de la réussite : être constant et rester lucide.

Être constant, voir sur la longueur, sur le long terme. Il y aura des moments de doute, de non-envie, de remise en question, mais la constance est là pour porter son regard au loin : « Qu’est-ce qui a réellement du sens pour moi : m’arrêter ou continuer ? ». Voir son travail sur le long terme et, avec courage, prendre sous son aile ses peurs, ses tristesses et ses colères pour continuer d’avancer et de s’élever.

Puis, par moment, la constance doit laisser la place à la lucidité afin de prendre du recul pour regarder la situation dans son ensemble. Faut-il s’arrêter quelques instants et se reposer ? Faut-il s’entourer ? Faut-il recommencer ? Faut-il changer de voie ? … Rester lucide sur ses forces, ses capacités, ses fragilités… en d’autres mots, rester lucide sur son humanité.

Nous sommes…

Nous sommes des êtres uniques, nous ne ressemblons à personne d’autre sur terre et rien que pour ça, notre vie est déjà un chef-d’œuvre.

Tout changement demande du temps, de l’effort, de la constance et également de la bienveillance vis à vis de soi-même… Mais le jeu en vaut vraiment la chandelle : car si commencer ce chemin est déjà source de libération, à la clé se trouvent la fierté, la joie et le bonheur d’habiter son chef-d’œuvre !


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